Archives de Tag: Florence Dupré – La Tour

8 mars journée de la femme vue par Artémisia

Artémisia se félicite de l’entrée de deux grandes femmes au Panthéon, deux résistantes, qui se sont distinguées par leur comportement au cours de la seconde guerre mondiale, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion. Hélas ! la disproportion reste ce qu’elle était : 75 hommes, 4 femmes… Il faudra donc faire entrer encore beaucoup de résistantes (au machisme aussi) pour que le Panthéon se féminise un peu.

En attendant, et pour fêter le 8 mars et pour promouvoir l’égalité femmes-hommes, neuf dessinatrices, Pénélope Bagieu, Claire Bouilhac, Soledad Bravi, Hélène Bruller, Florence Dupré La Tour, Catherine Meurisse, Chantal Montellier, Catel Muller, Anne Van Der Linden s’indignent contre le Panthéon du sexisme avec Artémisia.

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SORORITÉ au Panthéon !

Il était question de profiter de la restauration du Panthéon pour le mettre à l’heure de l’ÉGALITÉ. Le choix était clair, opérer le grand rattrapage historique en faveur des grandes femmes, et pour cela, ne nommer que des femmes.

C’est le président François Hollande qui a décidé seul du nom de la ou des personnalités entrant au Panthéon en 2014. Jusque-là, la « répartition » était de 73 grands hommes pour 1 grande femme : Marie Curie. La seconde, Sophie Berthelot, ayant été admise en qualité de femme de son mari.

Olympe de Gouges, grande figure de la Révolution française avec sa déclaration des Droits de la femme et de la citoyenne, était partie favorite, plébiscitée par les internautes et les historiens comme icône de la parité.

Étaient également pressenties la révolutionnaire Louise Michel, la première star de couleur Joséphine Baker ou la grande intellectuelle Simone de Beauvoir.
Au final, le choix s’est porté sur quatre résistants de la seconde guerre mondiale : 2 femmes, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle et 2 hommes : Pierre Brossolette et Jean Zay.

L’institution misogyne a encore frappé. Les femmes ne suffisaient pas pour représenter le combat pour la LIBERTÉ, il fallait y adjoindre deux hommes pour cautionner et affirmer ce choix.

Le changement est neutralisé, la proportion reste la même : 4 femmes et 75 hommes, soit 5% de représentation féminine. Drôle de FRATERNITÉ…

La sélection Artémisia 2008

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Zeïna Abirached – Mourir partir revenir – Le jeu des hirondelles -Cambourakis

Cette artiste libanaise livre dans ce roman graphique une enquête poignante sur sa grand-mère lorsqu’elle découvre en avril 2006, sur  le site internet de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA),  un reportage tourné à Beyrouth en 1984. Alors que les journalistes interrogent les habitants d’une rue située à proximité de la ligne de démarcation, qui coupait la ville en deux, la dessinatrice reconnaît sa grand-mère.

Daphné Collignon - CœlacanthesDaphné Collignon – Cœlacanthes – 2/Emma Vents d’Ouest

Le deuxième volet d’un diptyque qui interroge le rapport de l’artiste à la création. Après le thème de la peinture traité dans le premier tome à travers le personnage de Noa, Daphné Collignon questionne la littérature avec Emma, une jeune trentenaire écrivaine. Une exploration esthétique du monde intérieur, des origines de l’inspiration et de l’imagination pour décrypter les mystères de la création.


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 – La Tour Capucin – 2/Pour quelques coups de baguette – Gallimard

Retiré chez les moines, Capucin ne se fait pas à la vie monastique et renoue vite avec la grande aventure dans un univers médiévale de fantastique et de sorcelleries.  Florence Dupré la Tour revisite ici avec un humour délicieusement noir les romans de chevalerie.

mywayJi Di – My way – 1 – Xia Pan

Un manhua poétique qui suit les pérégrinations d’un héros anonyme à la rencontre d’âmes errantes dans un monde étrange. Sept histoires, sept tonalités graphiques, mises en scène dans un univers fantasmagorique envoutant.  Avec My way, Ji Di propose une belle invitation au songe, qui accompagne un héros évanescent toujours en quête de lui-même dans sa rencontre avec les autres.

seulescontretoutesMiriam Katin – Seules contre tous – Seuil

A 63 ans, Miriam Katin commence les premières planches de ce premier roman graphique dans lequel elle relate son parcours avec sa mère en Hongrie durant la Seconde Guerre mondiale, dans leur fuite des persécutions nazies. Seules contre tous constitue un témoignage poignant de cette vie dans la clandestinité transcrite avec brio par un scénario qui n’épargne rien.

Jung-Kyung-A-Femmes-De-Reconfort-Esclaves-Sexuelles-De-L-armee-Japonaise-Livre-896623645_MLJung Kyung-a- Femmes de réconfort-Au diable vauvert – 6 Pieds sous terre

Pendant l’occupation de la Corée par le Japon, lors de la seconde guerre mondiale, près de 200 000 femmes coréennes ont été kidnappées, déportées, violées, battues, tuées, abandonnées. Jung Kyung-a, raconte dans ce manhua l’histoire vraie de ces « femmes de réconfort », envoyées dans les camps de l’armée japonaise pour y servir d’esclaves sexuelles.

 

exitRutu Modan – Exit wounds – Actes Sud BD

Dans cette plongée au sein de l’intime dans la société israélienne contemporaine, la célèbre illustratrice Rut Modan livre un roman graphique d’une grande qualité à travers la trajectoire d’un homme et d’une femme liés par un homme le père du premier qui a eu une liaison avec la seconde. Sa disparition conduit le duo à partir ensemble à sa recherche et sert de point de départ à une peinture sociale saisissante.

foretdeloubli

Nadja – La forêt de l’oubli – 3/La fille sauvage – Gallimard

Linda et Mingo fuient vers la forêt. Les couleurs se font de plus en plus chatoyantes au fur et à mesure de leur progression vers la vérité. Quant aux forces obscures, elles se tintent en rouge sang. Linda rejoint finalement son double dans la forêt : une fille sauvage qui lui ressemble étrangement. Les peurs et inquiétudes de Linda trouveront leur réponse dans la découverte de sa propre nature.

elephantIsabelle Pralong – L’éléphant – Vertige Graphic

Le téléphone qui sonne. Et l’improbable qui arrive : un père inconnu jusqu’alors émerge du néant au moment de mourir. Ne pas y penser. Ne pas faire l’autruche. Continuer de considérer cet homme pour ce qu’il est : un inconnu. Aller au chevet du mourant. L’accompagner dans ses derniers instants. Tout se bouscule et pourtant il faut continuer à vivre, le boulot, les enfants, les copains, la vie quoi. La vie donnée par ce géniteur qui surgit comme un diable de sa boîte, trop tôt pour se faire oublier, trop tard pour lui poser les questions essentielles.

johannafuturoJohanna Schipper – Nos âmes sauvages – Futuropolis

Dans un voyage introspectif à la recherche d’elle-même, Johanna Schipper, alias Nina, se laisse guider par un chaman pour percer son propre mystère. Une initiation dense et poétique qui conduit Johanna a interroger son monde intérieur et l’altérité, en filigrane à poser la question de la place de l’individu dans la société contemporaine et démystifiée.