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Zoom sur la remise du prix 2014

Retour en photos sur cette belle soirée du 16 janvier à la Librairie La Hune en présence de Catel Muller et de Benoîte Groult pour la remise du prix Artémisia 2014.

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Chantal Montellier, dessinatrice et fondatrice du prix Artémisia remettant le prix.

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Catel et Benoîte Groult

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Jacques de Loustal, Mylène Demongeot, Agnès Soral

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Jeanne Puchol, Anne Van der Linden, Jacques de Loustal

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José-Louis Bocquet

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Catel Muller

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Yves Frémion


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Anne Van der Linden

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Pénélope Bagieu, Roman Lewkowicz

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Camille Saféris, Yves Frémion

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  • Un grand merci à Carole Samzun-Gaillard, fondatrice du site internet Chais-elles, qui promeut les vins de femmes au travers d’événements œnologiques, dont le champagne de Marie-Hélène Waris-Larmandier. Et merci à cette dernière,  viticultrice à Avize en Champagne pour le bulles qui ont accompagné notre enthousiasme et notre bonne humeur!

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Et bien sûr un grand merci à Catel et Benoîte Groult

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Le prix Artémisia 2014 est attribué à Catel pour Ainsi soit Benoîte Groult

CP Prix Artemisia

Le magazine numérique BDSphère parle d’Artémisia

 

Le numéro 7 du magazine BDSphère intitulé « Au nom de la Femme » paru le 8 mars dernier consacre un numéro spécial à l’occasion de la journée internationale des femmes.

Dans ces pages on retrouve des articles consacrées aux pionnières de la BD féminine avec Claire Bretécher et Ah!Nana un magazine réalisé par et pour les femmes entre 1976 et 1978. Une expérience unique dans l’histoire de la bande dessinée.

L’association Artémisia est à l’honneur avec les chroniques des anciennes Lauréates avec La lionne, le dernier album de Laureline Mattiussi et Vertige de Lisa Mandel et Hélène Georges.

En prime, un éclairage et un hommage à Olympe de Gouges, figure révolutionnaire et féministe à l’occasion de la sortie de la biographie réalisée par Catel et José-Louis Bocquet.

Avec l’autorisation de l’équipe de BDSphère nous reproduisons ici le contenu de certains de ces articles.  ICI

Ci-joint l’édito écrit par Lucie Servin sur www.bdsphere.fr

Femme debout ! A l’occasion de la journée internationale des femmes, BDSphère célèbre les créatrices du monde de la BD. Malgré une féminisation progressive et croissante, les auteures ne représentent que 10% de la production. Mais parce qu’il serait absurde de dresser les sexes les uns contre les autres, mettre en lumière la création au féminin est surtout une nécessité pour la construction et la promotion d’un imaginaire mixte. La position de la femme interroge la société et mérite sans cesse d’être questionnée au regard de l’égalité et de l’émancipation qui constituent les piliers de la démocratie en France, en Europe et dans le monde. La création relève d’un droit à l’expression fondamental et universel. La démarche n’est pas stigmatisante, car les deux sexes se complètent et s’affirment dans l’universalité. Les préjugés sommeillent et se réveilleront rapidement si la vigilance baisse. Nous protégeons les acquis et armons le futur en rendant hommage à celles qui refusent de rentrer dans les cases hormis celles qu’elles dessinent dans leur imagination.

Le militantisme artémisien

L’association Artémisia lance un appel militant à l’occasion de la journée internationale des femmes. Depuis 2008, chaque année le 9 janvier, date anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir, le Prix Artémisia récompense une jeune auteure de bande dessinée. La grande artiste de la Renaissance italienne Artémisia Gentileschi (1), à qui ce prix rend hommage, a été une des premières peintres reconnues de son temps à porter un point de vue féminin sur des thèmes picturaux réservés alors aux pinceaux masculins. Un patronage signifiant pour ce prix féminin de la BD. N’en déplaise aux détracteurs, qui déclinent selon le vieil adage de l’arroseur arrosé une vision stigmatisant la discriminée discriminante. Lutter contre la discrimination passe par la valorisation des différences. Car revendiquer l’imaginaire et la création au féminin est un impératif dans une société où seul le succès fait office de reconnaissance. En plus des sélections qui offrent un éclairage nouveau sur les parutions, les cinq lauréates brillent non par leur sexe, mais par leur talent et leur originalité, depuis Johanna Schipper (Nos âmes sauvages, 2008), Tanxxx et Lisa Mandel (Esthétique et filatures, 2009), Laureline Mattiussi, (L’île au poulailler, tome 1, 2010), Ulli Lust (Trop n’est pas assez, 2011), Claire Braud (Mambo, 2012). Des albums salués pour leur audace, à contre courant d’une BD commerciale et “girly” qui véhicule et conforte des stéréotypes d’un autre âge.

(1) Le musée Maillol, à Paris consacre une exposition à Artémisia Gentileschi du 14 mars au 15 juillet 2012.

Retrouvez le dossier BDSphère

Le 8 mars avec Artémisia

Crée en 2008 et proclamé le 9 janvier, date anniversaire

de la naissance de Simone de Beauvoir, le Prix Artémisia est ainsi nommé en référence à la grande artiste italienne de la Renaissance, Artémisia Gentileschi. Il entend contribuer à défendre l’imaginaire féminin en distinguant les œuvres en bande dessinée qui mobilisent les ressources de l’écrit et de l’image pour parler haut et juste…

Dans tous les domaines de l’art, la place des femmes a été minorée et leur accès à l’expression, comme à l’excellence, rendu plus difficile qu’aux hommes. L’histoire de la bande dessinée compte quelques dessinatrices majeures, mais la déclinaison par l’industrie des comics de tous les stéréotypes du récit d’aventures en a longtemps fait un genre destiné avant tout aux garçons, conçu par des hommes « tombés dedans quand ils étaient petits ».

Longtemps, les pionnières comme Claire Bretécher, Nicole Claveloux, Florence Cestac et Chantal Montellier, ont été bien seules. Mais c’est par leur flambeau que la voix des femmes est parvenue à prendre une force nouvelle, à s’approprier les nouvelles thématiques : l’Autre, l’Histoire, le social, le récit personnel puis enfin à couvrir la totalité du champ des idées.

Aujourd’hui les femmes de la bande dessinée comptent pour plus de 10 % de la profession et brillent dans les registres les plus variés : l’aventure avec Laureline Mattiussi, (L’île au poulailler t.1, prix Artémisia 2010), le voyage initiatique avec Johanna Schipper (Nos âmes sauvages, prix Artémisia 2008), le sexe et l’humour noir avec Tanxxx et Lisa Mandel (Esthétique et filatures, prix Artémisia 2009), l’actualité politique et sociale avec Catherine Meurisse, l’autobiographie avec Ulli Lust (Trop n’est pas assez, prix Artémisia 2011), l’humour scientifique avec Marion Montaigne, le roman graphique littéraire avec Posy Simmonds, la fantaisie surréaliste avec Claire Braud (Mambo, prix Artémisia 2012). En contraste avec leurs œuvres fortes, le phénomène de mode de la BD dite « girly » tend encore à cantonner l’image de la femme dans la sphère du domestique et du futile, renforçant les stéréotypes les plus éculés. Ce qui démontre, si c’était encore à prouver, que tous les combats sont loin d’être remportés. C’est dans cette perspective qu’Artémisia tient pour la première fois, à s’inscrire dans les manifestations du 8 mars, journée de la femme.

Renforcer la visibilité de la création au féminin n’est pas seulement un enjeu pour les femmes ; il y va de la pertinence de la bande dessinée dans le monde contemporain, de son aptitude à refléter la société réelle. Puissantes, décoiffantes, impertinentes, imaginatives, les oeuvres primées depuis 2008 affirment et démontrent que, dorénavant, la bande dessinée d’auteurs s’écrit aussi au féminin.