Voix de la nuit, le nouvel album d’Ulli Lust

la voix de la nuit

Ulli Lust, la lauréate du prix Artémisia 2011, pour son album Trop n’est pas assez, sort un nouvel album Voix de la nuit, adapté d’un roman de Marcel Beyer aux éditions çà et là.
(Traduction de François Mathieu)

Infos :
-> Une dédicace est organisée à la Librairie Super-Héros à Paris le jeudi 9 octobre à 17h.
->Ulli Lust sera au Festival Quai des Bulles à Saint-Malo du 10 au 12 octobre.

 

La présentation de l’éditeur :

Hermann Karnau est acousticien, une sorte d’archéologue des sons. La voix humaine est son obsession. En 1940, il décide d’explorer systématiquement ce phénomène et, repéré par les nazis, met son savoir-faire au service du IIIe Reich. Dans sa frénésie de prouver que la langue allemande est « quelque chose que l’on a dans le sang depuis la naissance », Karnau enregistre des centaines de voix, passant du râle des mourants sur le front russe au gargouillis de gorges ouvertes au bistouri et procède à des expérimentations scientifiques afin d’obtenir la voix aryenne la plus pure. Sa position l’amène à fréquenter Goebbels, le ministre de la propagande nazie et plus particulièrement l’aînée de ses six enfants, Helga.

En avril 1945, l’Armée Rouge est dans Berlin. Un dernier carré de notables s’enferme dans le bunker d’Hitler avec Karnau et la famille d’Helga. Les voix de l’acousticien et de l’adolescente se font écho jusqu’à la fin, quand Karnau enregistre les derniers instants des enfants assassinés.

Voix de La Nuit a d’abord été un roman de Marcel Beyer (1997, Calmann-Levy). L’adaptation en bande dessinée par Ulli Lust (Trop n’est pas Assez, Prix Révélation Angoulême 2011) est un véritable tour de force narratif et graphique, combinant différents univers, plus réaliste pour l’ingénieur, plus coloré et fantaisiste pour Helga. Les deux mondes se rejoignant finalement dans la noirceur la plus profonde, marquant la folie d’un système abject.

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