Nathalie Ferlut pour Lettres d’Agathe (Delcourt)
Enfant non désirée dans une famille au milieu des années 1950, Agathe grandit entourée de ses deux frères, de son beau-père et d’une mère qui n’aime que ses fils. A l’heure des règlements de compte, la mère n’est plus là pour répondre à sa fille. Une bande dessinée sur l’intimité des rapports mère -fille, à la découverte des secrets de famille, pour des retrouvailles et une lettre par delà la mort.
Joanna Hellgren pour Frances (Cambourakis)
Dans une Suède contemporaine, une chronique familiale psychologique dans une société corsetée par les conventions sociales, et les préjugés sur la place des individus et des sexes. Le destin croisée de Francès, la petite fille, Ada sa tante, ou encore Louise, femme écrivain, indépendante, un peu extravagante, assumant son homosexualité, qui incarne une possibilité d’émancipation et de liberté.

Lisa Mandel (scénario) et Tanxxx (dessin) pour Esthétique et filatures (Casterman / KSTR)
Lisa Mandel et Tanxxx signent en tandem un album explosif dessiné par la main de maître de Tanxx et dont les dialogues incisifs de Mandel déboulonnent clichés, tabous et politiquement correct. Une jeune ado flirte en cachette avec sa belle-mère, une jolie Ukrainienne dénichée sur le net. La fuite de deux amantes démasquées, trahison, nouvelles rencontres, une cavale rythmée et humaniste.
Estelle Meyrand pour Scrooge (scénario de Rodolphe, d’après Dickens, Delcourt)
Une adaptation très réussie d’un conte signé par Charles Dickens. Le soir de Noël, un fantôme rend visite à un banquier avare qui l’initie à la charité et à l’esprit de Noël. Les illustrations d’Estelle Meyrand font la force de cet album qui conjugue force et dynamisme dans les cadrages et l’expressivité des personnages, et une certaine douceur mise en scène par les traits aux pastels et à la craie.
Anne Rouquette pour Bons, mauvais, grands et petits joueurs (Lito)
Un premier album pour cette illustratrice qui révèle son originalité dans cet album audacieux, qui met en scène à travers de petites saynètes du quotidien d’explorer le thème du jeu. A tous les âges et à toutes les époques, dis-moi quel joueur est-tu et je te dirai qui tu es. Avec humour et sensibilité, Anne Rouquette dresse en observatrice aguerrie autant de portrait d’elle même et des autres dans des récits qui tapent juste.

Posy Simmonds pour Tamara Drewe (Denoël Graphic)
Librement inspiré du roman de Thomas Hardy Loin de la foule déchaînée, un portrait à charge délicieusement cruel et ironique de l’Angleterre d’aujourd’hui. Tamara Drew incarne le canon du XXIème siècle, un véritable bourreau des coeurs. De retour dans le village de sa mère, la beauté de la ville fait des ravages avec l’art de Posy Simmonds pour se jouer du tragique et de l’absurde.
Marzena Sowa pour Marzi (dessin de Sylvain Savoia, Dupuis)
La série « Marzi » est née de la rencontre d’une Polonaise venue étudier en France (Marzena Sowa) et d’un dessinateur de bande dessinée. (Sylvain Savoia). Souvenirs d’une enfants, qui dépeint avec sensibilité et fraicheur, la réalité quotidienne de la Pologne et du monde soviétique dans les années 80.
Céline Wagner pour Zeste (Des ronds dans l’O)
Un premier roman graphique et une autobiographique pour cette auteur qui décrit son amour d’adolescente pour un jeune homme à la dérive au plein coeur d’une cité. Entre drogue et amour, une initiation livrée en témoignage d’autant de souvenirs. Cecile Wagner livre ici une somme graphique entièrement peinte en couleur direct à couper le souffle.